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Sans nul doute un des meilleurs tacticiens de l'histoire, s�rement aussi un des plus fid�les parmi les mar�chaux de l'Empereur.
I. - L'HOMME ET SON CARACT�RE1
Davout n'avait pas grand aspect. Il �tait de taille m�diocre (c'est-�-dire moyenne ; note : en fait, 1,72 m), chauve, myope; mais il avait au service de l'esprit le plus actif la plus robuste constitution.
Son courage �tait brillant et se traduisait surtout par des coups d'audace dont la soudainet� et le succ�s emp�chait le plus souvent de remarquer l'imprudence. On cite de lui des traits en �gypte, en Allemagne et ailleurs, qui semblent tenir de la fable, tant ils d�c�lent d'aventureuse t�m�rit�. S'il e�t �t� plus bel homme et plus amoureux du panache, Davout e�t �t� compar� .� Murat. Il �tait en tous cas beaucoup plus s�v�re et beaucoup moins aim�.
G�n�ralement admir�, il n'en fut pas plus populaire. Son caract�re dur, imp�rieux, despotique, �loignait de lui, et les peuples sur qui les circonstances l'ont amen� � �tendre son autorit� n'ont pas eu � se louer de sa domination. Il �tait d'ailleurs d'une probit� inattaquable, et l'on cite de lui des traits g�n�reux; sa mani�re seulement en g�tait le bienfait, et il n'en r�coltait pas beaucoup de fruits.
Il faut convenir cependant que, sous ces dehors peu attrayants, se cachait un c�ur noble et sensible. On en donne pour preuve que sa m�re �g�e et infirme ayant �t� enferm�e, en 1793, dans les prisons d'Auxerre, comme aristocrate, il fit les plus pressantes d�marches pour obtenir sa libert� et que, n'y �tant point parvenu, en d�pit de ses efforts, il se fit incarc�rer avec elle, afin de pouvoir � tout instant lui prodiguer ses soins.
Il semble, quoi qu'on en ait dit, que sa conduite, lors de la chute de l'Empire, fut parfaitement honorable. Bien que ralli� � Louis XVIII, il ne se fit pas gloire d'insulter � l'infortune du vaincu, et cette seule constatation, �tant donn� ce que firent alors tant d'autres, n'est pas le moindre �loge qu'on puisse faire de son caract�re.
Le mar�chal Davout mesurait 1,72 m.
II. � SON ORIGINE ET SA JEUNESSE
Louis-Nicolas Davout est n� le 10 mai 1770 � Annoux, dans l'Yonne.
Sa maison natale existe encore et est marqu�e par une plaque comm�morative, qui mentionne :
Dans cette maison
est n� le 10 mai 1770
Louis Nicolas Davout
Duc d'Auerstaedt, Prince d'Eckmuhl
Mar�chal de France
d�c�d� le 13* juin 1823.
La mention du 13 juin 1823 comme date de d�c�s est une erreur, c'est bien le 1er
juin 1823.
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Son p�re �tait donc lieutenant au r�giment de Royal-Champagne-Cavalerie et de bonne noblesse bourguignonne, seigneur d'Annoux, la famille remontant au XIIIe si�cle. On a souvent �crit que Louis avait fait changer son nom de d'Avout en Davout pour affirmer son attachement aux id�es de la r�volution. Ce document permet dont de prouver que cela est faux, puisqu'il s'est toujours appel� Davou(s)t, m�me si la famille est apparent�e aux d'Avoust.
Peu de temps apr�s sa naissance, en 1770, ses parents d�m�nag�rent pour aller s'�tablir � �tivey, � une douzaine de kilom�tres au N.E. d'Annoux, dans cette maison, o� naquirent ses deux fr�res, Alexandre, le 14 septembre 1773*, et Charles. La famille y resta jusqu'en 1779, et il y passa donc une bonne partie de son enfance.
A la fin de l'�t� 1785, il entre � l'Ecole militaire de Brienne-le-Ch�teau
L'�cole, telle qu'elle se pr�sente de nos jours. Seule l'aile de droite est
d'�poque.
La plaque mentionnant les noms prestigieux des �l�ves de l'�cole se trouvait auparavant � droite de la porte d'entr�e de l'ancien b�timent. |
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Entra comme cadet-gentilhomme � l'�cole militaire de Paris, 29 septembre 1785; en sortit le 19 f�vrier 1788 et fut nomm� sous-lieutenant au r�giment de Royal-Champagne-cavalerie (devenu en 1791 19e de cavalerie), 2 f�vrier 1788; tint garnison � Hesdin.
Le futur mar�chal embrassa avec ardeur les id�es de la R�volution, ce qui lui valut une mise aux arr�ts apr�s un toast lors d'un repas de corps � Hesdin, garnison de son r�giment (le m�me que celui de son p�re), puis � la suite d'une mutinerie du r�giment, fut emprisonn� � la citadelle d'Arras; donna sa d�mission, 15 septembre 1791.
Elu lieutenant-colonel en premier du 3e bataillon de volontaires de l'Yonne, 22 septembre 1791; � l'arm�e du Nord sous O'Moran en 1792; puis � l'arm�e de la Belgique, au combat sur la Roer puis � Neerwinden, 18 mars 1793; chercha � arr�ter Dumouriez et fit tirer sur lui par son bataillon, 4 avril 1793; chef d'une demi-brigade comprenant le 3e bataillon de l'Yonne, le 3e de l'Aube et le 2e du 104e d'infanterie, 1er mai 1793; conduisit un d�tachement en Vend�e, 13 juin; adjudant g�n�ral chef de bataillon � l'arm�e des C�tes de La Rochelle, 8 juillet 1793; g�n�ral de brigade, 25 juillet 1793; nomm� g�n�ral de division � l'arm�e du Nord, 30 juillet 1793; refusa par lettre et d�missionna pour se conformer au d�cret qui excluait de l'arm�e les ci-devant nobles, 29 ao�t 1793; se retira chez lui � Ravi�res; demanda � rentrer au service, 11 octobre 1794; nomm� g�n�ral de brigade de cavalerie � l'arm�e de la Moselle, 21 septembre 1794; division Debrun au si�ge de Luxembourg, 16 octobre; puis � l'arm�e de Rhin-et-Moselle, 7 juin 1795, sous Desaix ; s'empara de Mannheim; employ� � la 6e division (Ambert), septembre 1795; rempla�a provisoirement Ambert; employ� sous Montaigu (6e division) et fait prisonnier � la capitulation de Mannheim, 18 septembre 1795, mais renvoy� en France sur parole; �chang� apr�s avoir s�journ� dans ses foyers; servit � la division Ambert � l'attaque de Kehl, puis au combat de Haslach, 14 juillet 1796; � la d�fense de Kehl en novembre 1796; se lia alors avec Desaix; commandant une brigade de la division Duhesme au passage du Rhin � Diersheim, 20 avril 1797; prit � Offenburg le fameux fourgon de Klinglin contenant la correspondance de Pichegru, 21 avril; d�sign� pour l'arm�e d'Angleterre, 12 janvier 1798; pr�sent� par Desaix � Bonaparte, 22 mars; d�sign� pour commander une brigade de cavalerie � l'arm�e d'Orient, 14 avril; attach� au grand quartier g�n�ral de l'arm�e d'Orient et embarqu� pour l'�gypte, 19 mai 1798; commandant une brigade de r�serve (14e dragons), division Dumas, 23 juin ; puis 18e dragons, m�me division, 29 juin; commanda la cavalerie de la division Desaix � la place de Mireur, 11 juillet; servit aux Pyramides, 21 juillet; puis tomba malade au Caire; rejoignit la division Desaix � Girgeh, 29 d�cembre; vainqueur de Mourad Bey � Souagui, 3 janvier 1799; puis � Tahtah, 8 janvier ; servit � Samanhout, 22 janvier; vainqueur � Louqsor, f�vrier 1799; � Bir el Bahr, 1er avril; � Benehadi, 18 mai ; servit � Aboukir, 25 juillet; s'empara du village de ce nom; prit part au si�ge du fort d'Aboukir du 25 juillet au 2 ao�t 1799; s'embarqua muni de passeports � Alexandrie pour la France avec Desaix, 3 mars 1800; fut pris par les Anglais et retenu un mois prisonnier � Livourne par l'amiral Keith; d�barqua � Toulon, 6 mai; g�n�ral de division, 3 juillet 1800; commanda � l'arm�e d'Italie les dragons, chasseurs et hussards, let ao�t, puis toute la cavalerie de l'arm�e d'Italie, 26 ao�t; servit au combat de Molino, 17 d�cembre, � Pozzolo, 25 d�cembre, au passage du Mincio � Valeggio, 26 d�cembre; rentra en France, 1er juillet 1801; inspecteur g�n�ral de cavalerie, 24 juillet; commandant les grenadiers � pied de la garde des consuls, 28 novembre 1801; commandant en chef le camp de Bruges, 29 ao�t 1803.
III. � SA CARRI�RE SOUS L'EMPIRE
1804
Mar�chal de l'Empire, 19 mai 1804; devint un des 4 colonels g�n�raux de la Garde
imp�riale; grand officier et chef de la 6e cohorte de la L�gion
d'honneur, 14 juin 1804;
1805
Grand Aigle de la L�gion d'honneur, 2 f�vrier 1805; commandant le corps de
droite de l'arm�e des C�tes de l'Oc�an, 20 juin; commandant en chef le 3. Corps
de la Grande Arm�e, 23 septembre; passa le Rhin � Mannheim, 26 septembre; entra
� Steyer, 4 novembre; vainqueur � Marienzell, 8 novembre, � Amstetten, 14
novembre; prit une part d�cisive � la bataille d'Austerlitz o� il commandait la
droite, 2 d�cembre;
1806-1808
Servit en Prusse et Pologne, 1806-1807; vainqueur du roi de Prusse et du duc de
Brunswick � Auerstaedt, 14 octobre 1806; fut en r�compense, charg� par
l'Empereur d'entrer le premier � Berlin avec son corps d'arm�e; y entra le 25
octobre; s'empara de Custrin; entra � Posen, 10 novembre;. � Varsovie; vainqueur
� Nasielsk, � Golymin, 26 d�cembre; servit � Ziegelhoff, 7 f�vrier 1807;
commanda la droite � Eylau, 8 f�vrier ; s'empara de K�nigsberg; gouverneur
g�n�ral du grand duch� de Varsovie, 15 juillet 1807; duc d'Auerstaedt, 28 mars
1808; confirm� par lettres patentes du 2 juillet 1808; Obtint 910.840 francs de
rente annuelle par :
- 1� une dotation sur le grand duch� de Varsovie, 30 juin 1807;
- 2� une dotation sur le Grand Livre de la Dette Publique, 23 septembre 1807;
- 3� une dotation sur la Westphalie et le Hanovre, 10 mars 1808; et
- 4� la cession du ch�teau de Br�hl et une dotation sur les salines de Nauheim
et le Mont de Milan, 15 ao�t 1809.
Commandant en chef de l�Arm�e du Rhin, 12 octobre 1808
Davout a-t-il perdu son b�ton de mar�chal en 1807 ?
Nikolai Mikhailovich, Grand-Duc de Russie, 1859-1919, affirme, dans son "Graf Pavel Aleksandrovich Stroganov". (1774-1817) ("Istoricheskoe izsliedovanie epokhi imperatora Aleksandra I. S.-Peterburg: Ekspeditsiia zagotovleniia gosudarstvennykh bumag", 1903. 3 v. front., plates, ports., facsims., fold. geneal. tab. 29 cm.) que Pavel Aleksandrovich, comte Stroganov, � la t�te de troupes sous Platov, avait captur�, le 24 mai/5 juin 1807, les bagages de Davout sur l'Alle entre Guttstadt et Allenstein. (Voir la discussion compl�te ici : http://www.napoleon-series.org/cgi-bin/forum/archive2005_config.pl?md=read;id=47915)
Cependant, Alexander Mikaberidze nous a d�montr� que cette revendication est apocryphe :
"L'attaque visait le corps du mar�chal Ney et, bien que les Russes aient captur� la chancellerie de Ney, ils n'ont pas saisi le b�ton de Davout. Le rapport de Platov, le d�cret attribuant l'Ordre de Saint-Georges � Platov et les m�moires de P. Chukeivich le montrent clairement. En outre, le catalogue d�articles de la biblioth�que Stroganov montre qu�il existait une bo�te rouge contenant "une �crin en cuir rouge" de b�ton de Davout et des troph�es du 146e R�giment de ligne; une plaque de bronze sur la bo�te all�guait que tous les objets avaient �t� captur�s par Stroganov en 1807. Mais cela ne peut pas �tre vrai parce que le 146�me R�giment n'existait pas en 1807. Le Grand-Duc Nikolai Mikhailovich, qui a �dit� le livre sur Stroganov, n�a pas proc�d� � un examen critique de cette affirmation, mais il n�a pas non plus d�clar� que le "b�ton" avait �t� captur�. Au lieu de cela, �crit-il, l'uniforme de Davout, son chapeau et sa "ecrin de b�ton" [футляр маршальскаго жезла"] ont �t� captur�s (tome 2, p. 178). Il a ensuite not� que le b�ton lui-m�me �tait expos� � la cath�drale de Kazan. Il s'agit cependant du b�ton pris en 1812, et non en 1807.
Voiture de campagne du mar�chal Davout. Jusqu'au d�but du XXe si�cle, ce
pr�cieux et tr�s rare v�hicule �tait dans les collections du mus�e de l'Arm�e.
Ensuite, il fut simplement �vacu� et d�truit !
1809
Commandant le 3e Corps de l'arm�e d'Allemagne, 30 mars 1809;
vainqueur �
TEugn-Hausen,
19 avril.
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Teugn vu du Buchberg du c�t� autrichien : du S vers le N
Schierling, 21 avril; servit sous les ordres de Napol�on � Eckm�hl, 22 avril.
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2e bataille de Ratisbonne, 23 avril; commandant la droite de l'arm�e � Wagram, 6 juillet; prince d'Eckm�hl, 15 ao�t 1809 ; confirm� dans cette dignit� par lettres patentes du 28 novembre 1809; commandant les 2e, 3e et 4e Corps de l'arm�e d'Allemagne, la r�serve de cavalerie et les troupes alli�es, 7 novembre;
1810-1811
Commandant en chef l'arm�e d'Allemagne, 1er janvier 1810; se rendit
en cong� � Paris, 4 f�vrier; �tablit son quartier g�n�ral � Hambourg, 15
septembre; gouverneur g�n�ral des villes hans�atiques, 1er d�cembre
1810; commandant en chef le corps d'observation de l'Elbe, 19 avril 1811;
1812
Commandant en chef le le 1er Corps d'observation de l'Elbe, 15 f�vrier 1812
(devenu 1er Corps de la Grande Arm�e, 1er avril 1812) ; servit en Russie, 1812;
occupa, Minsk, 8 juillet; prit Borisow, 9 juillet; vainqueur du prince Bagration
� Mohilew, 23 juillet; servit � l'attaque de Smolensk, 17 ao�t; bless� par un
boulet � la Moskowa, 7 septembre 1812 ; quitta Moscou, 9 octobre; servit �
Malojaroslavetz, 24 octobre; puis commanda l'arri�re-garde du 26 octobre au 3
novembre; livra des combats � Kolotsko�, 31 octobre, puis � Wiazma, 3 novembre;
se vit retirer le commandement de l'arri�re-garde par Napol�on parce que la
lenteur de sa marche avait fait courir � l'arm�e le risque d'�tre coup�e en
deux, 3 novembre; rejoignit Napol�on apr�s un violent combat � Krasno�e, 17
novembre. C'est au cours de la bataille de cette bataille, plus
pr�cis�ment � Dobroye, � l'ouest de Krasno�e, que, le 5/17 novembre 1812, le mar�chal Davout perdit
tous ses bagages, dont son uniforme, son chapeau et surtout son b�ton de
mar�chal.
Les 3 b�tons du mar�chal Davout
1) Le b�ton re�u en 1804, perdu le 5/17 novembre 1812 � Dobroye, � l'ouest de Krasno�e. Plac� sur la tombe de Koutousov dans la cath�drale ND de Kazan � St-P�tersbourg. Transf�r� au mus�e de l'Hermitage dans les ann�es 1930 (� la fermeture de la cath�drale). Actuellement pr�sent� au mus�e de la guerre de 1812 � Moscou.
2) Le b�ton fait en remplacement du pr�c�dent, qui servit au mar�chal de 1812-13 � 1814 et en 1815. Il se trouve actuellement au mus�e de l'Arm�e de Paris (voir ici). Ces deux b�tons sont du m�me mod�le, et portent l'aigle.
3) Le "b�ton-canne" de cour, qui aurait �t� port� au couronnement de l'Empereur. Il est d'un mod�le diff�rent et porte des abeilles au lieu d'aigles. https://www.flickr.com/photos/88854072@N06/8099783422/in/photostream/ Il se trouve actuellement au mus�e d'Auxerre.
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Le b�ton de mar�chal de Davout en
1909, sur la tombe de Koutousov.
(Hekkel - Troph�en in der Kathedrale von Kasen, 1909.)
Pour la comparaison, le b�ton de mar�chal de Davout (1812/13-1815) pr�sent� au
mus�e de l'Arm�e de Paris.
1813-1814
commandant le 1er Corps de la Grande Arm�e en Allemagne; 12 mars 1813; d�fendit
Dresde du 9 au 19 mars, et en fit sauter le pont; occupa Stade en avril 1813;
commandant la 32e division militaire, ayant sous ses ordres le 1er Corps
command� par Vandamme, avril 1813; occupa Hambourg, 30 mai; commandant le 13e
Corps de la Grande Arm�e en Allemagne, 1er juillet; vainqueur � Lauenbourg, 18
ao�t; organisa et dirigea la d�fense de Hambourg qu'il n'�vacua que le 27 mai
1814, sur l'ordre formel de Louis XVIII; re�ut l'ordre de ne pas para�tre �
Paris parce qu'il avait fait tirer sur le drapeau blanc ; se retira dans sa
terre de Savigny-sur-Orge.
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1815
Ministre de la Guerre � la rentr�e de Napol�on aux Cents-Jours � la place de
Clarke du 20 mars au 8 juillet 1815; pair de France, 2 juin 1815; charg� de la
d�fense de Paris, 24 juin; signa � Saint-Cloud la convention dite de Paris du 3
juillet par laquelle Paris devait �tre occup� par les alli�s et l'arm�e
fran�aise pouvait se retirer derri�re la Loire; commandant en chef l'arm�e de la
Loire, 5 juillet; fit sa soumission au roi Louis XVIII, 14 juillet; fit
reprendre la cocarde blanche, 16 juillet 1815.
IV. � SA
CARRI�RE apr�s L'EMPIRE ET SA MORT
Se retira dans sa terre de Savigny-sur-Orge, 19 juillet; d�missionna de son
commandement, 27 juillet; et perdit sa qualit� de pair de France; exil� �
Louviers, 27 d�cembre. Priv� de tout traitement et mis sous la surveillance de
la police, 6 janvier 1816 ; remis en activit� avec traitement, 27 ao�t 1817; de
nouveau pair de France, 5 mars 1819.
La ville d'Auxerre (Yonne) a honor� la m�moire du mar�chal Davout en 1866, en lui �rigeant une belle statue par Dumont, boulevard Davout.
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L. N. DAVOUT
duc d'AUERSTAEDT
Prince d'Eckm�hl
Mar�chal de France
N� � Annoux (Yonne)
Le X Mai MDCCLXX
� droite :
OffeMbourg Pyramides Samanhout Ben a Dyn |
Aboukir H�liopolis Cap GrisNez Marienzell |
AUSTERLITZ
� gauche :
Auerstaedt eylau |
mohilev moskowa hambourg |
� l'arri�re :
SOUSCRIPTION NATIONALE
MDCCCLXVI
Plus tard dans sa carri�re, il acheta et habita cette maison dans son village natal.
Le mar�chal Davout est mort le 1er juin (et non le 13 juin, comme l'indique la plaque sur sa maison natale) 1823 d'une phtisie pulmonaire (comme on appelait � l'�poque la tuberculose), dans son h�tel de la rue Saint-Dominique � Paris, et fut enterr� au cimeti�re de l'Est, dit du P�re-Lachaise, � Paris, dans la 28�me division.
Avait �pous� Louise-Aim�e-Julie Leclerc, s�ur du g�n�ral Leclerc. Le nom du mar�chal Davout est inscrit au c�t� Est de l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
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S�pulture
du
mar�chal davout
"Sa tombe m�riterait bien une restauration ou, au moins, un nettoyage..." Voil� ce que j'�crivais en 2004.
C'est maintenant chose faite ! A l'occasion du bicentenaire de sa plus belle victoire, une plaque fut m�me appos�e � l'initiative de la promotion de Saint-Cyr "Mar�chal Davout" 1977-1979.
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La promotion de Saint-Cyr
"Mar�chal Davout" 1977-1979 |
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V. � JUGEMENT DE NAPOL�ON
En marge d'un volume des m�moires de Fleury de Chaboulon,
qui est � la biblioth�que de Sens, Napol�on a �crit de sa main, pour appr�cier
l'affirmation de l'auteur qui repr�sentait Davout comme � dur, s�v�re, barbare,
d�test�, faible, versatile � :
� Voil� un portrait bien amer et bien injuste. �
�TATS DE SERVICE DE LOUIS-NICOLAS DAVOUT
GRADES, CORPS ET DESTINATIONS
Rang de sous-lieutenant, cadet � l'�cole militaire, 27 septembre 1785; sous-lieutenant au r�giment Royal-Champagne-cavalerie, 2 f�vrier 1788; sous-lieutenant de remplacement, ter mai 1788; sous-lieutenant, 15 juillet 1788 ; a quitt� le corps, 15 novembre 1791; chef de bataillon, 3e bataillon de l'Yonne, 22 septembre 1791 ; chef de brigade provisoire, en mars 1793; adjudant g�n�ral provisoire, en mai. 1793 ; g�n�ral de brigade provisoire, en juillet 1793; divisionnaire, 29 ao�t 1793 ; g�n�ral de brigade, remis en activit�, 24 septembre 1794 ; g�n�ral de division, commandant la cavalerie de l'arm�e d'Italie, 3 juillet 1800; inspecteur g�n�ral de la cavalerie, 24 juin 1801; commandant l'infanterie de la garde des consuls, 28 novembre 1801; commandant en chef le camp de Bruges, septembre 1803; mar�chal de l'Empire, 19 mai 1804; commandant en chef le 3e corps de la Grande Arm�e, en octobre 1805; commandant en chef l'arm�e du Rhin, 12 octobre 1808; commandant en chef le 3e corps de l'arm�e d'Allemagne, 8 avril 1809; commandant en chef l'arm�e d'Allemagne, 1er janvier 1810; commandant en chef le corps d'observation de l'Elbe, 1er novembre 1811; ;commandant en chef le 1er corps de la Grande Arm�e, 10 f�vrier 1812 ; commandant en chef le 13e corps de la Grande Arm�e, 16 juillet 1813; ministre de la guerre, en 1815 ; g�n�ral en chef de l'arm�e de la Loire, 5 juillet 1815; priv� de ses traitements, 27 d�cembre 1815; r�tabli dans la jouissance du traitement de mar�chal de France, 27 ao�t 1817. D�c�d� � Paris, le ter juin 1823.
CAMPAGNES
En Belgique, arm�e du Rhin et Moselle, du Rhin, d'Orient et d'Italie; camp de
Bruges, Grande Arm�e et arm�e du Rhin, arm�e d'Allemagne, Grande Arm�e.
BLESSURES ET ACTIONS D'�CLAT
D�CORATIONS
ORDRE DE LA L�GION D'HONNEUR
Chevalier, 11 d�cembre 1803 ; grand-officier, 14 juin 1804; grand-croix, 2
f�vrier 1805.
ORDRES �TRANGERS
ADDITIONS AUX SERVICES ET
D�CORATIONS
Duc d'Auerstaedt, en 1808; prince d'Eckm�hl, en 1809; pair de France en 1819.
Texte : en partie d'apr�s De Beauregard, G�rard, Les Mar�chaux de Napol�on, Mame, Tours, s.d. (1900).
Pour la carri�re, SIX, Georges, Dictionnaire biographique des G�n�raux &
Amiraux fran�ais de la R�volution et de l'Empire (1792-1814), Saffroy,
�diteur, Paris,1934.
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, est n� le 14 septembre 1773 � �tivey, province de Bourgogne, fils l�gitime de Jean-Fran�ois Davoust, �cuyer, seigneur de Ravi�res et d'Annoux, lieutenant au r�giment royal de Chartres, et d'Ad�la�de Minard du Velard. Fr�re cadet du mar�chal, il est nomm� capitaine dans le 3�me bataillon des volontaires de l'Yonne, le 26 septembre 1791 et combat � l'arm�e des Ardennes en 1792. Suspendu comme noble en 1793, il est r�int�gr� dans son grade au d�but de l'an III, et nomm� aide-de-camp de son fr�re, le g�n�ral de brigade Davout. Il sert aux arm�es du Nord, de Rhin-et-Moselle et du Rhin jusqu'au mois de flor�al an VI. Il s�embarque pour la campagne d'�gypte en qualit� d'adjoint � l'adjudant-g�n�ral Gr�zieux, sous-chef de l'�tat-major g�n�ral de l'arm�e exp�ditionnaire d'Orient. Pr�sent lors de la prise de Malte, il prend part aussi aux batailles de Chebreiss et des Pyramides, aux si�ges de Jaffa et de Saint-Jean-d'Acre. Promu chef d'escadron � la suite du 20�me r�giment de dragons le 19 frimaire an VIII, il se distingue le 29 vent�se suivant � la bataille d'H�liopolis. Rappel� par son fr�re, le 21 messidor de la m�me ann�e, pour remplir pr�s de lui ses premi�res fonctions d'aide-de-camp, il fait la campagne de l'an IX avec l'arm�e d'Italie. Au passage du Mincio, il a un cheval bless� d'un coup de feu le 5 niv�se. Employ� au camp de Bruges pendant les ans XII et XIII, il y est nomm� membre et officier de la L�gion d'honneur, le 25 prairial an XII, puis colonel le 17 pluvi�se an XIII. (1805) Il suit son fr�re � la Grande Arm�e en qualit� d�aide-de-camp, et assiste aux batailles d'Austerlitz, d'I�na, d'Auerstaedt et d'Eylau. Il devient commandant de la L�gion d'honneur � Tilsitt le 7 juillet 1807, puis chevalier de l'ordre de Saint-Henri de Saxe le 8 mars 1808 et 1er Baron Davout et de l'Empire par d�cret du 19 mars 1808 et lettres patentes du 22 novembre 1808. Il �pouse le 26 septembre de cette ann�e Alire Parisot. � la Grande arm�e d'Allemagne en 1809, il prend part � la bataille de Wagram, le 6 juillet. Obtient un cong� pour raison de sant� en 1811, il se retire � Ravi�res, mais est pourtant nomm� g�n�ral de brigade le 6 ao�t 1811. Mais souffrant de � rhumatismes qui lui rendent depuis pr�s de quinze ans l�existence si douloureuse � (Lettre de Davout � la mar�chale, 1808), il est exclus du service actif et admis � la retraite le 25 novembre 1813. il se retire � Ravi�res (Yonne). Sa pension de g�n�ral n'ayant point �t� liquid�e, le ministre de la Guerre arr�te, le 14 d�cembre 1814 , qu'il ne serait donn� aucune suite � la d�cision du 25 novembre 1813 et qu'il serait r�tabli sur le contr�le des officiers susceptibles d'�tre employ�s, avec le traitement de non-activit�. Rest� sans emploi pendant les Cent-Jours, il conserve la m�me position sous la seconde Restauration. Fait Chevalier de Saint-Louis le 19 janvier 1817 et compris dans le cadre de l'�tat-major g�n�ral le 30 d�cembre 1818. Le 3 septembre 1820, � l'�ge de 47 ans, il d�c�de dans sa residence de Ravi�res (Yonne), o� il repose dans la chapelle Saint-Roch, � l'est de cette petite ville, pr�s du bois des Brousses. |
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SIX, Georges, Dictionnaire biographique des G�n�raux & Amiraux fran�ais de la R�volution et de l'Empire (1792-1814), Saffroy, �diteur, Paris,1934
Bibliographie:
Fr�d�ric Hulot, Le Mar�chal Davout, �ditions Pygmalion, 2003.