Jean-Baptiste BESSI�RES

Prayssac (Lot) 1768 � Weissenfels (Saxe) 1813

Mar�chal de l'Empire
Duc d'Istrie
Grand-Aigle de la L�gion d'honneur
Colonel-g�n�ral commandant la cavalerie de la Garde imp�riale
La 51e promotion 2011-2013 de l'EMIA (Saint-Cyr) a �t� baptis�e "Mar�chal Bessi�res"1
 

�cartel� :
au 1er, d'azur � un lion d'or ;
au 2e, d'argent � un �pervier essorant de sable ;
au 3e, d'or � une tour d'azur ouverte, ajour�e et ma�onn�e de sable ;
au 4e, de gueules � un renard d'or ; au chef des ducs de l'Empire.

 

Bessi�res en Adjudant � la L�gion des Pyr�n�es en 1792, par P. Gu�rin.

I. - L'HOMME ET SON CARACT�RE1

� Sa figure �tait agr�able, dit Mme la duchesse d'Abrant�s dans ses M�moires. Son sourire avait de la finesse, mais surtout une extr�me douceur. Sa taille �tait haute (Note : 1,78 m), �lanc�e, �l�gante, surtout dans l'uniforme des guides de la garde, qu'il a longtemps command�s. Il avait les yeux � la Montmorency, ce qui donnait une grande douceur � son regard. Il ne voulut jamais quitter la poudre ni couper ses cheveux. Il fut m�me, � cet �gard, plus ent�t� que Lannes et Augereau. �

La vie de Bessi�res est si belle, sa m�moire si pure, sa gloire si haute, qu'il ne se trouve pas une seule note discordante parmi tous ceux qui nous ont laiss� quelque souvenir de lui.

Que doit-on penser d'un homme qui n'a pas eu un ennemi, pas suscit� un jaloux, pas laiss� un d�tracteur, sinon qu'il fut un r�sum� des perfections humaines, un id�al de toutes les vertus qu'il est donn� aux mortels de pratiquer ici-bas?

Il n'y a qu'un cri pour c�l�brer son intr�pide bravoure, sa probit� insoup�onnable, sa g�n�reuse humanit�, sa douceur charmante. Homme s�duisant, soldat courageux, excellent �poux et p�re, serviteur fier d'un ma�tre dominant, ami s�r, Bessi�res a �t� tout cela, et de quelque mani�re qu'on tente de le juger, on ne le peut faire qu'en �num�rant des qualit�s et des m�rites.

Sans doute, il n'eut pas l'occasion de d�ployer de grands talents comme g�n�ral, non plus que de prouver qu'il s'entendait aux profondes combinaisons strat�giques ; mais il mit tant de tact, tant de z�le et tant d'exactitude � s'acquitter des obligations impos�es par les charges de confiance qu'il a toujours remplies, qu'il- faut se contenter d'admirer ce qui fut; sans perdre le temps � �piloguer sur ce qui aurait pu �tre.

L'abandon du grand homme � l'heure des revers n'a m�me pas fait passer un nuage sur sa renomm�e, comme il advint � tant d'autres, et il semble que sa mort glorieuse et pr�matur�e soit une pr�venance du destin, soucieux de lui �viter jusqu'� l'occasion d'une faiblesse.

Quoi qu'il en soit, la dominante de ce superbe caract�re c'est la bont�, cette bont� qui est la seule excuse des triomphantes horreurs de la guerre; et si l'histoire inscrit sur ses tables de bronze les exploits belliqueux du mar�chal Bessi�res, elle ne manquera pas de raconter qu'au milieu de la retraite de Russie, le h�ros versa des larmes � l'aspect d'un petit enfant qui agonisait sur le sein de sa m�re morte dans la neige, et qu'il le recueillit sans balancer, heureux de sauver une vie, quand l'aveugle folie d'une ambition sans mesure en d�truisait tant d'autres.

N'est-ce pas encore Bessi�res qui, en Espagne, arrivant dans un village ruin� qu'un autre g�n�ral �galement fran�ais venait de mettre � sac, rassembla les habitants fous de peur et de d�tresse et leur fit distribuer � son � argent disponible, comme indemnit� de ce qu'ils venaient de souffrir !

Il appara�t au milieu de compagnons, parfois avides, souvent cruels, toujours destructeurs, comme le bon g�nie souriant et magnanime, qui r�pand le baume apr�s la bataille et qui, s'il doit meurtrir, sait aussi consoler.

C'est la plus noble et la plus enviable de toutes les gloires.

Le mar�chal Bessi�res mesurait 1,78 m.

 

Comment aborder la vie du mar�chal Bessi�res sans rendre, en passant, un juste hommage � son admirable femme? Elle est de celles qui ont su se faire une place � c�t� d'�poux illustres, et m�riter par elles-m�mes un asile dans l'histoire. Marie-Jeanne-Madeleine Lapeyri�re �tait des environs d'Agen, d'une famille simple et sans grande fortune. Bessi�res, alors g�n�ral, la pr�f�ra � d'autres plus riches et mieux apparent�es, et, bien loin d'avoir � regretter une si modeste union, il trouva toujours dans sa femme la plus tendre des affections, le plus ferme d�s appuis.

Voici le charmant portrait que nous en a laiss� Mme la duchesse d'Abrant�s :

� Lorsqu'elle se maria, nous �tions presque toutes mari�es. Elle �tait si modeste qu'elle semblait craindre de venir dans le cercle de ces jeunes femmes si �l�gantes, si parisiennes. Ce n'est pas que nous fussions impolies pour la jeune femme provinciale ; mais il en �tait une parmi nous dont l'impertinence valait dix insolentes � elle seule ; et, son influence dont nous souffrions toutes se faisait sentir � cette charmante et douce jeune femme, qui, avec sa figure de Vierge de Rapha�l, toute belle et modeste, n'osait lever les yeux qu'en rougissant et tremblant, et recevait, comme un oracle, des paroles tr�s dures et souvent impolies de la demi-grande dame dont j'ai parl�.

� Elle �tait donc un ange poss�dant toutes ces vertus. A cette �poque elle �tait belle, mais non comme elle est devenue depuis. Et puis on la sait si bonne : c'est une belle enveloppe � une �me plus belle encore que l'est sa figure.�

 


La mar�chale Bessi�res, duchesse d'Istrie, n�e Marie-Jeanne Lapeyri�re

 

II. - SON ORIGINE ET SA JEUNESSE

 

 

 

 

 

 

 

 

"ANCIEN COLL�GE D'ISTRIE

dans cette maison est n� le Mar�chal Bessi�res Duc d'Istrie le 6 ao�t 1768"

 

 

 

 

Le coll�ge d'Istrie construit � l'emplacement de la maison natale de Jean-Baptiste Bessi�res � Prayssac, dans le Lot.

Jean-Baptiste BESSI�RES na�t � Prayssac, dans le Lot, le 6 ao�t 1768, fils d'un chirurgien ais�. Il �tait assez dispos� � embrasser la carri�re paternelle, lorsque la R�volution, qui bouleversa tant de choses, le poussa imp�rieuse ment vers le m�tier des armes.

BESSI�RES JEAN B.

N� � Prayssac (Lot) 6 ao�t 1768

Mar�chal d'Empire

Duc d'Istrie

Tu� d'un boulet de canon � Weissenfels pr�s L�tzen

1er mai 1813

Il v�cut comme Bayard et mourut

comme Turenne (M�morial de Ste-H�l�ne)

Au Mar�chal Bessi�res

La commune de Prayssac

 

...

...

Statue du Mar�chal, par Malknecht, �rig�e en 1845 dans le village natal du Mar�chal.

Rivoli.

La Favorite.

St-Jean d'Acre.

Aboukir.

Marengo.

Olmutz.

Austerlitz.

I�na.

Friedland.

Eylau.

Medina-del-Rio-Seco.

Burgos.

Esling.

Wagram.

Flessingue.

La Moscowa.

 

 

1792. Soldat

Adjudant Sous-Officier

1793. Sous-Lieutenant

1794. Capitaine des Guides

1798. Chef d'escadron

1799. Colonel

1800. G�n�ral de Brigade

1802. G�n�ral de Division

1804. Mar�chal d'Empire

1809. Duc d'Istrie

1812. Colonel-G�n�ral

En 1792, il entra comme simple soldat dans la garde constitutionnelle de Louis XVI. Capitaine de grenadiers dans la Garde nationale de Prayssac, en septembre 1789.  Cavalier dans la Garde  constitutionnelle du Roi, le 7 avril 1792.  Licenci� avec ce corps, le 5 juin.  Volontaire dans la Garde nationale de Paris (bataillon des Jacobins Saint-Dominique), en juillet 1792. Tr�s d�vou� � l'infortun� monarque, il fit tout ce qu'il put pour le d�fendre dans la journ�e du 10 ao�t, et il sauva m�me plusieurs personnes de la maison de la Reine.

Trois mois plus tard, apr�s qu'il eut �t� contraint de se cacher pour �chapper aux poursuites des ennemis de la monarchie tomb�e, il reprit du service dans la l�gion des Pyr�n�es, devenue 22e Chasseurs � Cheval.  Adjudant, le 1er d�cembre, Sous-lieutenant, le 16 f�vrier 1793.  Lieutenant, le 10 mai.  Adjoint � l'adjudant g�n�ral Quesnel, le 1er septembre.  ï¿½lu capitaine au 22e Chasseurs, le 8 mars 1794.  Confirm�, le 5 ao�t.  Fait les campagnes de 1794 et 1795 � l'arm�e des Pyr�n�es-Orientales.  Il se conduisit vaillamment dans la guerre centre l'Espagne.

Passe en 1796 � l'arm�e d'Italie et se distingue, le 11 mai, au combat de Cr�mone.  Nomm�, le 5 juin, capitaine commandant des Guides de l'arm�e d'Italie par le g�n�ral en chef Bonaparte.  Se couvre de gloire � Roveredo o�, le 4 septembre, avec six de ses chasseurs, il a son cheval est tu� sous lui ; Bessi�res s'�lance alors sur une pi�ce : les canonniers ennemis le sabrent; six de ses chasseurs volent � son secours. Avec leur aide, il met en fuite les artilleurs ennemis, et enl�ve deux canons � l'ennemi. 

 Plein d'admiration pour une telle bravoure et pour d'autres prouesses accomplies � Rivoli ou ailleurs, Bonaparte le nomma chef d'escadron.  Se signale � la bataille de Rivoli, le 15 janvier 1797, et au combat de La Favorite, le 16. Bonaparte lui donna le commandement de ses guides  C'est de l� que date la fortune de Bessi�res. Les guides, en effet, furent le premier noyau de la garde consulaire, qui devint par la suite la fameuse garde imp�riale. Bessi�res en suivit toutes les transformations, demeura sans cesse � leur t�te et, par ce fait m�me, ne quitta jamais Napol�on. Il fut d'ailleurs pour Bonaparte, puis pour l'empereur, non seulement un pr�cieux auxiliaire, mais encore un ami auquel sa droiture et son franc parler donnaient une singuli�re influence. Or, mod�ration bien rare, il ne se servit jamais de son ascendant sur l'esprit de Napol�on que pour faire le bien et obliger le m�rite.

Charg�, par Bonaparte, de porter � Paris les drapeaux conquis dans ces deux batailles et de les pr�senter au Directoire ex�cutif.  Confirm� dans le grade de chef d'escadrons, le 4 mars.  Chef de brigade, le 9. 

Embarqu� pour l'exp�dition d'�gypte, le 19 mai 1798.  Se fait remarquer au si�ge de Saint-Jean-d'Acre et � la bataille d'Aboukir. 

Rentr� en France avec Bonaparte, le 9 octobre 1799, il fut un des agents les plus actifs du futur consul au 18 brumaire, et celui-ci l'en r�compensa en le nommant commandant en chef de la cavalerie de la garde consulaire, le 10 novembre. Commandant en chef la garde du Corps l�gislatif, le 30.  Se distingue � Marengo, le 14 juin 1800.


La bataille de Marengo, par Lejeune.

C'est en cette qualit� qu'il prit part � la bataille de Marengo. Dans cette fameuse victoire, o� son intervention fut pour beaucoup, il fit avec ses guides, qu'on avait surnomm�s les Casse-t�te, une charge fougueuse qui acheva de rompre les lignes de la cavalerie autrichienne et assura le succ�s. Le rapport parle ainsi de cet exploit :

� Le g�n�ral Bessi�res, jaloux de donner � la troupe d'�lite qu'il commande l'honneur de la derni�re charge, s'�lance sur l'ennemi, le fait plier et ach�ve de l'�craser. �

� Pendant cette charge, qu'on peut appeler historique, dit encore M. Leynadier, en ce qu'elle tient un haut rang dans les fastes militaires du temps, il se passa un fait qui, en honorant Bessi�res, peint une nuance de son caract�re et rappelle cette g�n�rosit� chevaleresque des paladins des vieux �ges. Sur un point o� la r�sistance avait �t� opini�tre, un cavalier autrichien �tait parvenu � faire une trou�e dans les rangs de la cavalerie fran�aise, o�, entour� de toutes parts, il se battait en d�sesp�r�. Il e�t infailliblement succomb� sous le nombre, lorsque Bessi�res, touch� de tant de bravoure, ordonna � sa cavalerie d'ouvrir les rangs, et de laisser passer ce valeureux guerrier. A cet ordre, les rangs s'ouvrent ; le cavalier s'�chappe. La garde applaudit ; elle referme ses rangs et recommence � charger... �

G�n�ral de brigade, commandant en second la cavalerie de la garde des Consuls, le 18 juillet. 

Il �pouse, 26 octobre 1801, Marie-Jeanne Lapeyri�re, dont il eut un fils unique. Commandant la cavalerie de cette garde, le 20 novembre 1801.  G�n�ral de division, le 13 septembre 1802. 

 

III - SA CARRI�RE SOUS L'EMPIRE ET SA MORT

Fait mar�chal d'Empire le 19 mai 1804, dans la grande promotion, Bessi�res re�ut en m�me temps le commandement g�n�ral de la nouvelle Garde imp�riale.

Grand-officier de la L�gion d'honneur et chef de la troisi�me cohorte de l'Ordre, le 14 juin 1804. 

Colonel-g�n�ral commandant la cavalerie de la Garde imp�riale.  Grand-Aigle de la L�gion d'honneur, le 2 f�vrier 1805.  D�cor� de l'Ordre du Christ de Portugal. 

Commandant la division de cavalerie de la Garde imp�riale � la Grande Arm�e, le 23 septembre 1805.  Fait, � la t�te de cette cavalerie, au combat de Br�nn, le 18 novembre, une brillante charge qui met l'ennemi en d�route.  Se fait remarquer � Austerlitz, le 2 d�cembre.   

Se distingue � la bataille d'I�na, le 14 octobre 1806. 

Commandant le 2e corps de r�serve de cavalerie, le 10 d�cembre.  Occupe Biezun, le 19. Commande la Garde et culbute la cavalerie ennemie � Eylau, le 8 f�vrier 1807, et � Friedland, le 14 juin.  Assiste � l'entrevue de Tilsitt, le 25. 

 


Statue du Mar�chal Bessi�res, par Malknecht, place Aristide-Briand � Cahors.

1808

En 1808, il re�ut le commandement d'un corps d'arm�e dans la guerre d'Espagne. Lorsqu'il arriva dans ce pays, Joseph, roi �ph�m�re et d�j� oblig� de r�trograder, allait, apr�s une s�rie de maladresses, se voir coup� de sa capitale.

Charg� du commandement de toutes les troupes et des provinces entre le Douro et les Pyr�n�es, le 19 mars 1808.  Fait marcher, du 7 au 21 juin, plusieurs d�tachements sur Logro�o, Saragosse, S�govie, Valladolid et Santander.  Prend Palencia, le 8 juin, et fait d�sarmer la province, les 9 et 10.  S'empare de Valladolid, le 12; de Santander, le 23.  Gagne, le 14 juillet, la bataille de Medina del Rio Seco.  Napol�on, en recevant la nouvelle, s'�crie : "C'est une seconde bataille de Villa Viciosa. (Cf. 1710) Bessi�res a mis mon fr�re Joseph sur le tr�ne d'Espagne."

Bessi�res s'empare ensuite de Benavente, le 19 ; de Zamora, le 20 ; de L�on, le 26, et assure les communications avec le Portugal. Entre � Miranda, le 25 octobre; � Aranda, le 16 novembre.  Se signale au combat de Somosierra, le 30.  (Avait �t� nomm� commandant de la cavalerie de l'arm�e d'Espagne, le 9 novembre 1808.) Fait sommer, le 2 d�cembre, la ville de Madrid, qui se rend, le 4. Poursuit les Espagnols et les culbute, le 6, � Guadalajara, et, le 8, � Santa-Cruz.  Passe l'Eszla, le 30 ; traverse Benavente et poursuit l'ennemi jusqu'a Puente-de-la-Velana.

Bessi�res resta constamment attach� � la garde imp�riale, c'est-�-dire qu'il assist� � toutes nos grandes journ�es.  Sa bravoure personnelle �tait extraordinaire.  Il �tait bon, g�n�reux, d'une loyaut�, d'une droiture antique; ador� de la garde au milieu de laquelle il passait sa vie.  A Wagram, un boulet le renverse de son cheval sans le blesser:  ce fut un cri de douleur sur toute la ligne.  Napol�on accourt au galop et lui dit :  � Bessi�res, voil� un beau boulet!  Il a fait pleurer ma garde.  � (Napol�on � Sainte-H�l�ne.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La bataille de Wagram (6 juilet 1809), par Horace Vernet (1836).          

1809

Passe � l'arm�e d'Allemagne, en 1809, et est charg� de commander le corps de r�serve de cavalerie, le 10 avril.  Culbute la cavalerie ennemie dans la plaine en avant de Landshut, le 21 avril ; se porte, le 22, sur Wilsburg et Neumark dont il s'empare. Entre � Wels, le 2 mai.  Se distingue � Ebelsberg, le 3 ; � Essling, le 22. Fait duc d'Istrie, par lettres patentes du 28 mai 1809. A Wagram, le 6 juillet, a son cheval emport� par un boulet de canon et re�oit du m�me coup une l�g�re contusion � la cuisse. Dans cette derni�re bataille, un boulet enleva le chapeau de Bessi�res et passa si pr�s de lui que la commotion le renversa de son cheval. A ce spectacle, une clameur d�sol�e s'�leva de la garde, qui le croyait mort; mais il se releva prestement, se r�tablit en selle, et Napol�on, � peine remis de sa propre �motion, lui dit : � Bessi�res, voil� un beau boulet : il a fait pleurer ma garde ! �

Commandant la 16e division militaire et les trois divisions de Gardes nationales r�unies � Saint-Omer, Lille et Ostende, le 20 ao�t. G�n�ral en chef de l'arm�e du Nord, le 11 septembre. Se distingue � la reprise de Flessingue, le 15 d�cembre.  Prend le commandement de la Garde imp�riale, le 19 janvier 1810.  Commandant et gouverneur de Strasbourg, par ordre de l'Empereur du 19 mars, lors du passage de l'imp�ratrice Marie-Louise. 

1811

En 1811, renvoy� en Espagne � la t�te de l'arm�e du Nord, avec les gouvernements de Castille et de L�on, il n'y fit qu'un assez court s�jour. En butte � des difficult�s impr�vues et surtout mal second�, contrecarr� m�me par les autres chefs fran�ais, il demanda et obtint son rappel.

G�n�ral en chef de l'arm�e du Nord, en Espagne, le 15 janvier 1811.  Se distingue � la bataille de Fuentes-de-O�oro, le 5 mai. 

1812

Puis ce fut la fatale campagne de Russie. Commandant la cavalerie de la Garde imp�riale en mai 1812.

Il est av�r� que Bessi�res, en cette occasion, usa de tout son pouvoir sur l'esprit de l'empereur pour l'�carter de cette meurtri�re folie. Mais Napol�on, aveugl� par l'exc�s m�me de sa gloire et de ses triomphes, avait d�s long  temps r�solu l'entreprise, et le mar�chal, qui avait �t� fait duc d'Istrie en 1809, redevint chef de la garde et partit pour Moscou.

La garde, dans toute la premi�re partie de la campagne, ne joua pas un r�le tr�s actif, m�me � la Moskowa, o�, en d�pit des instances de Bessi�res, l'autorisation d'intervenir lui fut constamment refus�e.

Napol�on tenait en effet � garder intact le plus longtemps possible ce corps valeureux et solide; les �v�nements, du reste, ne tard�rent pas � donner raison � sa prudence.

Le duc d'Istrie en fut quitte, ne pouvant d�ployer sa bravoure, pour exercer du moins sa bont�. C'est ainsi qu'� Moscou, voyant une foule de malheureux affam�s et mis�rables r�fugi�s dans son propre logement, au moment m�me o� il allait se mettre � table, il se retira plein d'�motion et dit � ses aides de camp : � Messieurs, allons chercher un d�ner ailleurs, tandis que les pauvres Moscovites se ruaient sur le repas pr�par�.

Au retour de la funeste retraite, il eut, par contre, mainte occasion de faire �clater son courage et sa force d'�me. Il ne quitta pas Napol�on. M�me, � Wiasma, il n'eut que le temps de rassembler la vieille garde et de sauver l'empereur, que six mille cosaques avaient tent� d'enlever par un hardi coup de main, au milieu m�me de son quartier g�n�ral.

Se distingue au combat de Ghorodnia, le 24 octobre, en culbutant l'ennemi, � la t�te de la cavalerie de la Garde, et se fait remarquer pendant toute la retraite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Bessi�res pendant la retraite de Russie.

1813

Commandant la cavalerie de la Garde imp�riale dans la campagne de Saxe de 1813. 

Bessi�res demeura en Allemagne, apr�s le d�part de Napol�on pour Paris, afin de rassembler et de remettre en ordre les d�bris de la garde, que le froid et les privations, � d�faut des balles et des boulets, avaient cruellement d�cim�e. Puis, � son tour, il revint � Paris avec sa troupe; mais il n'y fit qu'une apparition au commencement de 1813.

Presque aussit�t, en effet, il dut repartir pour la campagne de Saxe, qui allait �tre pour lui la derni�re.  


La mort du mar�chal Bessi�res.

Il fut tu� la veille de la bataille de L�tzen, et voici comment M. de Baudus (fils de celui-l� m�me qui fut plus tard l'un des nobles sauveurs de Lavalette) raconte cette catastrophe et les �tranges incidents qui la pr�c�d�rent :
� On parle souvent des pressentiments dont quelques militaires ont �t� favoris�s sur l'�poque pr�cise de leur mort. J'en pourrais citer plusieurs exemples bien remarquables; je me bornerai � parler de celui que me pr�sent�rent les derni�res heures de la vie du mar�chal Bessi�res; elles offrent, sous ce rapport, des circonstances tout � fait singuli�res.

� Le 30 avril 1813, le quartier g�n�ral imp�rial passa la nuit � Weissenfels ; le mar�chal, qui commandait toute la cavalerie, y coucha �galement. Le lendemain, d�jeunant t�te � t�te avec lui, je le trouvai triste et je fus long  temps sans pouvoir lui faire accepter un seul des mets que je lui offrais ; il me r�pondait toujours qu'il n'avait pas faim. Enfin lui ayant fait observer que nos vedettes et celles de l'ennemi �taient en pr�sence, et que nous devions   par cons�quent nous attendre � une affaire s�rieuse qui ne nous permettrait probablement de rien prendre de toute la journ�e, il finit par c�der � mes instances en pronon�ant ces paroles extraordinaires :

� Au fait, si un boulet de canon doit m'enlever ce matin, je ne veux pas qu'il me prenne � jeun. �

� Ces paroles me surprirent d'autant plus qu'il lui �tait arriv� plusieurs fois, lorsque nous nous trouvions expos�s au feu meurtrier, de nous dire en riant :

�  Gare � vous, messieurs ! Pour moi, il ne m'arrivera rien. ï¿½

� En sortant de table, le mar�chal me donna la clef de son portefeuille et me dit :

� � Faites-moi le plaisir de me chercher les lettres de ma femme. �

� Je les lui remis ; il les prit et les jeta au feu. Jusque-l�, le mar�chal les avait toujours soigneusement conserv�es ; Mme la mar�chale me l'a souvent assur� depuis, en ajoutant qu'avant de 'partir pour cette campagne, le mar�chal avait dit � plusieurs personnes qu'il n'en reviendrait pas.

� L'empereur �tait mont� � cheval, le mar�chal le suivit. Sa figure �tait si triste et si p�le, que, frapp� de cette circonstance, et la rapprochant de ce qui venait de se passer entre lui et moi, je dis � un de mes camarades :

� Si nous nous battons aujourd'hui, je parierais que le mar�chal sera tu�. �

� L'affaire s'engagea. Le duc d'Elchingen ayant enlev� le village de Rippach occup� par l'ennemi, le duc d'Istrie s'empressa de reconna�tre le d�fil� dont nos troupes venaient de prendre possession pour le faire traverser � une partie de sa cavalerie. En arrivant sur la hauteur qui domine ce village, lorsqu'on en sort par la route de Leipzig, il se trouva en face d'une batterie d'artillerie que les Prussiens venaient d'�tablir pour enfiler la grande route. Le premier boulet qui en partit emporta la t�te d'un mar�chal des logis des chevau-l�gers polonais de la garde, qui depuis quelques ann�es faisait aupr�s du mar�chal le service d'ordonnance. Cette perte l'affligea ; il s'�loigna au galop. Cependant, apr�s avoir examin� pendant quelque temps la position de l'ennemi, il revint pr�s de ce malheureux cadavre, accompagn� du capitaine Bourjolly, de son mameluk Mirza et de quelques ordonnances, et leur dit :

� � Je veux qu'on fasse enterrer ce jeune homme. D'ailleurs l'empereur serait m�content, s'il voyait un sous-officier de sa garde tu� l� ; car si ce poste �tait repris, il serait f�cheux qu'� la vue de cet uniforme, n�s adversaires se persuadassent que la garde a donn�. �

� Un boulet lanc� par la m�me batterie le tua raide, au moment o� il achevait de prononcer ces paroles Le mar�chal remettait sa lunette dans sa  poche. Il eut la main gauche, qui tenait les r�nes, fracass�e, le corps travers� et le coude droit bris�. Sa montre, quoiqu'elle n'e�t pas �t� touch�e, s'arr�ta sur le coup ; elle marque encore aujourd'hui l'heure fatale de la mort du mar�chal ; elle n'a jamais �t� mont�e depuis.

� Un acte de charit� envers un de ses semblables et l'accomplissement, de ses devoirs envers son prince et sa patrie : tels furent les sentiments qui occup�rent les derniers moments du mar�chal, comme ils avaient noblement rempli son �me pendant sa vie. Nous consid�rerons toujours l'avertissement qu'il a re�u de la Providence sur sa fin prochaine comme une r�compense de tout le bien qu'il a fait, sous nos yeux, aux malheureuses victimes de la guerre : elle voulut sans doute lui accorder l'immense bienfait d'avoir le temps de se pr�parer � la mort par quelques pens�es religieuses. �

Sur l'ordre de Napol�on, son corps fut transport� � Paris et plac� aux Invalides. La gravit� des �v�nements emp�cha seule de c�l�brer les c�r�monies grandioses qu'avait projet�es l'Empereur � cette occasion. De plus, le roi de Saxe, en t�moignage d'admiration, fit �lever, au lieu m�me o� Bessi�res avait �t� frapp�, un monument comm�moratif* tout voisin de celui de Gustave-Adolphe, tomb� lui aussi dans les champs de L�tzen cent quatre-vingt-un ans auparavant.  

* Toute information � ce sujet serait la bienvenue. Ce monument a-t-il �t� �rig� ? Si oui, quand a-t-il �t� d�truit ?

L'auberge "Zum Weiβen Schwan" � Rippach (Saxe) n'a pas chang� de nom, ni d'enseigne. Pr�s de 200 ans plus tard, le cygne blanc orne toujours fa�ade. Ici eut lieu, le matin du 1er mai 1813, la derni�re rencontre entre Napol�on et le mar�chal Bessi�res. Quelques heures plus tard, il sera bless� mortellement par un boulet.

La mort du mar�chal Bessi�res, selon le colonel Saint-Charles, dans une lettre du 4 novembre 1839 :

� M. le mar�chal prince de la Moskowa (Ney), � la t�te de son corps d'arm�e en marche, venait de tourner, suivi de son �tat-major, dont je faisais partie, le village de Rippach, par sa gauche, et s'�tait arr�t� � la hauteur de ses derni�res maisons, ayant une large plaine en face et couverte de cavalerie �trang�re qui faisait mine de vouloir s'�opposer vigoureusement � la continuation de notre mouvement, lorsque M. le mar�chal Bessi�res, arrivant pr�s de M. le mar�chal Ney, celui-ci lui dit : � Ah ! Te voila, que viens-tu faire seul ? Vois ! Si ta cavalerie �tait ici... la bonne besogne. � � � Je viens de l'envoyer chercher, r�pondit M. le mar�chal Bessi�res, et elle va venir l� � en montrant la terre avec son doigt.

Ce moment m�me, une bord�e d'artillerie fut l�ch�e sur notre groupe, et comme si elle avait fait long feu, un des derniers coups frappant M. le mar�chal Bessi�res, l'enleva de dessus son cheval, le jeta de toute sa longueur � terre, en m�me temps que son sang et des lambeaux de chairs, dont je fus couvert en partie, furent projet�s de tous c�t�s. �

 

 

 

� la m�moire de

Jean Baptiste

BESSI�RES

Mar�chal d'Empire Duc d'Istrie

Colonel G�n�ral de la Cavalerie

de la Garde Imp�riale

Grand Aigle de la L�gion d'Honneur

Grand Croix de St. Henri de Saxe

du Christ de Portugal

de L�opold d'Autrich,

N� � Pressac D�p.t du Lot

Le 6 ao�t 1768,

tu� d'un boulet en combatant

pour la France � Weissenfels

pr�s L�tzen le 1er mai 1813

 

 

                                                                                                   Il v�cut comme Bayard 

                                                                                                        Il mourut comme Turenne

                                                                                                                                 Napol�on

Une plaque comm�morative provenant du quartier Napol�on � Berlin, et portant presque le m�me texte que celui de Prayssac, fut appos�e sur la fa�ade de l'auberge en 1992.

Quelques images du champ de bataille de Weissenfels

Plus � l'ouest.

Au nord.

Le champ de bataille, un peu au nord de l'endroit o� Bessi�res fut touch�.

L'�v�nement vu par le peintre Boutigny (tableau pr�sent� au Salon de 1904).

Au sujet de sa mort, Napol�on d�clara dans le M�morial de Ste-H�l�ne : "Il v�cut comme Bayard et mourut comme Turenne."

En 2007, le Scharnhostkomitee eut la bonne id�e de marque l'endroit tragique d'une borne comm�morative.

 HIER WURDE

MARSCHALL

VON FRANKREICH

J.B. BESSI�RS

HERZOG

VON ISTRIEN

T�DLICH

VERWUNDET

GEFECHT

BEI RIPPACH

1. MAI 1813

 

14 UHR

Wir danken Herrn Alexander Herklotz sehr herzlich f�r diese Bilder.

"Ici fut mortellement bless� le Mar�chal de France J.B. BESSI�RS (sic), duc d'Istie. " "Combat de Rippach. 1er mai 1813" "14h00"
 

Voici la maison du tisserand o� le corps du mar�chal fut d�pos� apr�s sa mort.
D'autres sources indiquent qu'il fut ramen� � l'auberge du Cygne blanc.

Son fr�re Bertrand fut �galement g�n�ral sous l'Empire, et un de leurs cousin, Julien, devint pr�fet.

Le mar�chal Bessi�res fut inhum� dans la crypte des Gouverneurs des Invalides.

Le fils du Mar�chal, Napol�on Bessi�res, duc d'Istrie,  n� 2 ao�t 1802, pair de France le 17 ao�t 1815.  Mari� en avril 1826 � Mathilde-Louise Lagrange (d�c�d�e 26 octobre 1873), fille du g�n�ral comte de l'Empire. Napol�on Bessi�res d�c�de sans post�rit� le 21 juillet 1856.

Le nom du Mar�chal est inscrit au c�t� est de l'Arc de Triomphe de l'�toile.

 

IV. � JUGEMENT DE NAPOL�ON

En l'envoyant porter au Directoire les drapeaux de Rivoli :
� Je vous envoie onze drapeaux par un officier distingu� par sa bravoure et par l'honneur qu'il a de commander une compagnie de braves gens qui ont toujours vu fuir devant eux la cavalerie ennemie. Apr�s la bataille de Medina-del-Rio-Seco :
� C'est une deuxi�me bataille de Villa-Viciosa : Bessi�res a mis mon fr�re Joseph sur le tr�ne d'Espagne, comme autrefois Vend�me y pla�a l'arri�re-petit-fils de Louis XIV. �

De la lettre par laquelle Napol�on annon�ait � la duchesse d'Istrie la mort de son mari :
�  Ma cousine, votre mari est mort au champ d'honneur. La perte que vous faites, vous et vos enfants, est grande, sans doute ; la mienne est plus grande encore. Le duc d'Istrie est mort de la plus belle mort et sans souffrir. Il laisse une r�putation sans tache : c'est la plus belle gloire qu'il ait pu l�guer � ses enfants. Ma protection leur est acquise. Ils h�riteront aussi de l'affection que je portais � leur p�re. Trouvez dans toutes ces consid�rations des motifs de consolations pour all�ger vos peines et ne doutez jamais de mes sentiments pour vous. �

Apr�s avoir sign� la pr�c�dente lettre, l'empereur dit au baron Fain; son secr�taire : � Il me faut une victoire pour compenser un tel malheur. Bessi�res �tait un honn�te homme. � Ce mot comprend tous les �loges.

Apr�s les trahisons de 1814 :
� Ce n'est pas ainsi qu'e�t fait Bessi�res !

A Sainte-H�l�ne :
� Bessi�res avait v�cu comme Bayard ; il mourut comme Turenne. �

Par son testament, Napol�on l�gua quatre cent mille francs au jeune duc d'Istrie, comme fils de � son meilleur ami ï¿½.

�TATS DE SERVICE DE JEAN-BAPTISTE BESSI�RES
DUC D'ISTRIE
N� LE 6  AO�T 1768, A PRAISSAC (LOT)

GRADES, CORPS ET DESTINATIONS
Soldat, garde � cheval du roi, 7 avril 1792; licenci�, 5 juin 1792 ; entr� dans la l�gion des Pyr�n�es, devenue 23e r�giment de chasseurs � cheval, ter novembre 1792; adjudant sous-officier, 1er d�cembre 1792; sous-lieutenant, 16 f�vrier 1793; lieutenant, 10 mai 1793; capitaine, 8 mars 1794; capitaine commandant les guides de l'arm�e d'Italie, 5 juin 1796; chef d'escadron, 4 septembre 1796; chef de brigade, 9 mars 1798; commandant la garde � cheval des consuls, 10 novembre 1799; g�n�ral de brigade, 18 juillet 1800 ; commandant la cavalerie de la garde des consuls, 28 novembre 1801; g�n�ral de division, 13 septembre 1802; mar�chal de l'Empire, 19 mai 1804; commandant la division de la garde imp�riale � la Grande Arm�e, en juin 1805; commandant le 2e corps d'arm�e en Espagne, en 1808; g�n�ral en chef de l'arm�e du Nord, 26 septembre 1809; gouverneur de Strasbourg, en 1810; commandant l'arm�e du Nord en Espagne, 15 janvier 1811 ; commandant la cavalerie de la garde, en 1812. Tu� � L�tzen, le ter mai 1812.

CAMPAGNES
Aux arm�es des Pyr�n�es, d'Italie, d'Orient; Grande Arm�e, Espagne ; Grande Arm�e, Espagne,

D�CORATIONS
ORDRE DE LA L�GION D'HONNEUR

Chevalier, 11 d�cembre 1803; grand officier, 14 juin 1804; grand-croix, 2 f�vrier 1805.
ORDRES �TRANGERS
-Br�sil : Christ, grand-croix, 28 f�vrier 1806.
- Saxe : Saint-Henri, grand-croix, 28 f�vrier 1806.

ADDITIONS AUX SERVICES ET D�CORATIONS
Duc d'Istrie, 1809.


Texte : d'apr�s de Beauregard, G�rard, Les Mar�chaux de Napol�on, Mame, Tours, s.d. (1900).

Le corps du mar�chal fut embaum� et ramen� en France, o� il fut d�pos� dans la crypte des Invalides.

J.B. BESSI�RES, Duc d'Istrie, Mar�chal de France, Golonel-G�n�ral de la Cavalerie
de la Garde et Grand-Cordon de la L�gion d'Honneur, Commandant de la Couronne de Fer d'Italie, n� �
Pressac, tu� par un boulet de canon � Weissenfels le 1er mai 1813.

 

Son c�ur, par contre, fut d�pos� dans l'�glise de Thillay (Val d'Oise), o� il resta jusqu'en 1968, date � laquelle il fut transf�r� dans l'�glise de Prayssac, son village natal.

 

U

ICI REPOSE LE C�UR

de Jean Baptiste BESSI�RES,

Mar�chal de France, Duc d'Istrie

Colonel G�n�ral de la Cavalerie

de la Garde Imp�riale,

Grand Croix de la L�gion d'Honneur

de St. Henri de Saxe,

du Christ de Portugal,

de L�opold d'Autriche,

N� � Pressac D�p.nt du Lot

Le 6 ao�t 1768,

tu� d'un boulet en combatant

pour la France � Weissenfels

pr�s L�tzen le 1er mai 1813.
 

DE PROFUNDIS.

 

 

Voici la pierre couvrant le c�ur du Mar�chal.


Le nom du Mar�chal est bien s�r mentionn� parmi les mar�chaux et g�n�raux morts au combat pour la France dans la galerie des Batailles du ch�teau de Versailles, o� il a �galement son buste

Il est �galement repr�sent� sur la fa�ade nord du Louvre. Cette statue est une �uvre de Latour.

Toutes les statues de mar�chaux et g�n�raux dans les niches de la fa�ade nord du Louvre avaient �t� pr�vues par Achille Fould, mais elles furent seulement r�alis�es en 1910 � la demande du ministre des Beaux-Arts Dujardin-Beaumetz.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N.B. : Pour toutes les inscriptions, la graphie du monument ou de l'�poque a �t� respect�e.

Toutes photos � D. Timmermans

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/07/1414544-prayssac-le-bi-centenaire-de-la-mort-du-marechal-bessieres-se-prepare.html

http://www.emia51.fr/?view=featured

Chant Promotion Mar�chal Bessi�res

 

Couplet 1       Dans les tourments r�volutionnaires

 S��l�ve un homme au regard fier ; (x2)

 Quittant le Lot pour sauver son Roi, les Tuileries d�fendait.

 Bessi�res s�illustre une premi�re fois

 Et affirme sa destin�e.

 

Refrain          Officiers, ouvrez vos rangs,  honneur � votre courage !

Officiers, montez � la charge !

Vaincre ou mourir parce qu�il le faut

Tout pour la garde du drapeau, pour la gloire des aigles imp�riales,

Promotion Bessi�res maintiendra toujours votre id�al. (x2 apr�s couplet 5)

 

Couplet 2       Guid� par le vent des futurs combats,

                      Vous rejoignez en cavalier, (x2)

                      La Grande Arm�e des Pyr�n�es et ses campagnes magnifiez.

                      Votre enthousiasme et votre audace

                      Vous font brillant capitaine.

 

Couplet 3        Napol�on vous tient en son estime

                       Pour vous confier l��lite des Guides(x2)

                       De St Jean d�Acre � l�Italie, vos faits d�armes rayonnent :

                       Sabre au clair, charges victorieuses,

                       Jeune g�n�ral valeureux.

 

Couplet 4        L�Empire naissant vous consacre mar�chal 

Commandant la Garde imp�riale. (x2)

Les grandes heures d�I�na, Essling vous voient lutter en t�te ;

D�fiant la mort pour mieux servir,

L�ennemi vous honore.

 

Couplet 5        Arrivent les heures plus sombres de la Prusse

Illumin�es par votre foi. (x2)

Une embuscade arr�te vos �lans lors d�une reconnaissance ;

Fauch� en Saxe par un boulet,

Vous vainquez l��ternit�.

 

Collection Hachette : Mar�chaux d'Empire, G�n�raux et figures historiques (Collection de l'auteur)

Collection Del Prado : Les plus grands commandants des Guerres napol�oniennes (Collection de l'auteur)

Retour � la page MAR�CHAUX

Retour � la page d'accueil

 

OSZAR »